Histoire du Club Cheval Bayard

L’association Cheval Bayard a été créée le 2 août 2008 par Messieurs Jacques DURIEUX, Michel MEYNARD et Jacques PINAULT. Elle a pour objet la pratique et l’enseignement des échecs.

Aujourd’hui, elle évolue et s’ouvre au jeu de GO, un jeu dont nous pensons qu’il s’associe parfaitement à la logique et aux valeurs du jeu d’Echecs.

Le club accueille les nonagénaires comme les jeunes enfants à partir de 7 ans, il accueille des débutants, comme des joueurs plus expérimentés.

Il existe une réelle complicité entre les enfants et les membres plus âgés, les plus aguerris transmettent leur savoir, dispensent leurs conseils.

Histoire du Club Cheval Bayard

Pourquoi le nom Cheval Bayard ?

Parmi les multiples légendes de nos régions et dont le souvenir reste vivace, celle des Quatre Fils Aymon et du Cheval Bayard est une des plus connues. Félix Rousseau dans son ouvrage « Légendes et coutumes au Pays de Namur » l’a très bien racontée.

Un haut baron, Aymon de Dordogne, est venu un jour de Pentecôte à Paris, présenter à son suzerain Charlemagne ses quatre fils Renaud, Alard, Guichard et Richard…

L’un d’eux, Renaud, se prend de querelle, aux échecs avec un neveu de Charlemagne, Bertolai. Et d’un coup d’échiquier à la tête, il blesse mortellement Bertolai.

Après cette querelle qui a pris un tour violent, Renaud s’est enfui avec ses trois frères et se réfugie au fond des Ardennes, leur pays natal.

Charlemagne poursuivit par monts et par vaux ses ennemis, montés sur leur cheval Bayard. Celui-ci arriva par les hauteurs au bord de la gorge profonde et encaissée appelée Fonds-de-Leffe. (Dinant en Belgique) le cheval merveilleux la franchit d’un bond vigoureux et, retombant sur les rochers opposés, il y laissa l’empreinte de ses sabots. Charlemagne qui serrait de près les chevaliers félons parvint à son tour au sommet des rochers, mais le puissant empereur n’avait pas de cheval comme Bayard. Il dut donc descendre avec son armée jusqu’au fond de l’étroite vallée. Or, il fallait remonter de l’autre côté et ses soldats, accablés de fatigue, n’étaient plus en état de gravir ces pentes rapides et glissantes.

Ce fut alors que l’empereur fit tailler dans le roc ce chemin ou Chérau, qui a conservé son nom. L’armée ayant ainsi gravi la montagne, souffrait cruellement de la soif. Alors leur chef saisissant une lance, la planta dans le roc, en adressant à Dieu cette prière : Versez, Seigneur, versez à boire à mes pauvres soldats. Et soudain une source jaillit du rocher d’où jamais elle ne tarit. On l’appelle depuis la fontaine de l’empereur.

Dans cette même région Dinantaise, Bayard aurait accompli un saut plus surprenant encore que celui des Fonds-de-Leffe. Au sortir de la cité mosane vers Anseremme se dresse, isolé au bord de la Meuse, un gigantesque obélisque de pierres d’une quarantaine de mètres de hauteur, appelé le Rocher Bayard.

On raconte que les Quatre fils Aymond, arrivant par le chemin d’Herbechenne furent cernés par les soldats de Charlemagne. Montés sur Bayard, ils s’avancèrent sur la pointe des rochers jusqu’à la roche dénommée depuis la Roche-à-Bayard, et qui, à cette époque adhérait encore à la montagne voisine.

Au moment où l’empereur à la barbe fleurie croyait tenir pour tout de bon ses irréconciliables ennemis, Bayard frappant le roc de son sabot s’envola d’un bond prodigieux et alla retomber de l’autre côté du fleuve. Sur la roche désormais célèbre, on montre encore aujourd’hui l’empreinte du pas de Bayard.

La belle et plaisante histoire de la chanson de geste des quatre fils Aymon eut une très grande vogue au pays de Namur. En voici un témoignage : chaque année, le 2 juillet, à travers les rues parées de « mai et autres jolivetés à largesse » se déroulait la procession de la dédicace, mi-religieuse mi-profane. Derrière Charlemagne et les neuf preux s’avançaient les fils Aymon suivis de leur inséparable cousin, l’enchanteur Mauguis.

Les quatre frères, armés de toutes pièces, le casque surmonté de panaches blancs, chevauchaient une énorme machine d’osier représentant le cheval Bayard, que des porteurs cachés sous la houssière faisaient mouvoir. L’après-midi du même jour, il était de tradition de représenter des mystères sur les diverses places de ville. Pendant près de trois siècles, la seule pièce profane qui réjouit les bourgeois et autres bonnes gens accourus de tous les coins du comté fut la moralité des quatre fils Aymon, qui prit plus tard le titre d’Histoire du cheval Bayard.

En contre-bas du pont des Ardennes à Namur, le Ville a installé l’effigie du cheval Bayard et des quatre fils Aymon. Cette sculpture contemporaine a été récupérée de l’exposition universelle de Bruxelles en 1958.

Le Duc Aymon, prince des Ardennes, Saxon d’origine, obtint de Charlemagne le gouvernement du pays dont Albi était la capitale, avec le titre de duc de Dordogne. On peut penser qu’il possédait un château à Cubzac les Ponts.

Les vestiges du château de 4 fils Aymon à Cubzac les Ponts est un site (classé depuis le 31 août 1938) qui attire régulièrement des passionnés d’histoire et de patrimoine. L’emplacement qu’occupe le château a d’abord servi d’oppidum puis a été occupé par les Romains. Le site connut ensuite des combats au cours de la guerre de Cent ans, le roi d’Angleterre s’en empara en 1206 puis en 1252, Simon de Montfort s’y réfugia et fut obligé de se rendre.

Le château fut pris par Charles VII en 1453, époque à laquelle il redevint français mais l’édifice était déjà ruiné au début du XVIe siècle. Posé sur un promontoire, il était relié au plateau par une langue de terre qui a été coupée pour isoler complètement la forteresse.

Aujourd’hui encore, on peut voir à Dinant (en Belgique) le rocher Bayard, qui garde le souvenir de la légende.

Rocher Bayard